Dépendance aux jeux vidéo
La dépendance aux jeux vidéo a été incluse dans la version la plus récente, consacrée aux conditions qui nécessitent une étude et une investigation plus poussées.
Plus précisément, nous le trouvons sous l’étiquette « Internet Gaming Disorder » qui inclut la dépendance aux jeux vidéo en ligne et hors ligne.
L’utilisation excessive des jeux vidéo est un phénomène très courant, notamment chez les adolescents. Une partie des joueurs excessifs présentent également des symptômes qui ouvrent la possibilité de diagnostiquer une dépendance.
Mais quel impact l’isolement social et le stress produits, ont-ils pu avoir sur cette forme de comportement ?
Dépendance aux jeux vidéo : quelques chiffres
L’obligation de rester à la maison, la suspension du travail et l’éloignement de la famille et des amis ont entraîné une augmentation du divertissement, de la communication et du travail au format numérique.
Parmi ces formes, les jeux en ligne en particulier ont également connu une augmentation significative. Une étude menée fait état d’une augmentation de 75 % des jeux en ligne qui est apparue en même temps que les premières directives de quarantaine.
Une augmentation de 70 % du trafic Internet attribuable au jeu « Fortnite ». Des considérations similaires découlent de l’analyse des nouveaux abonnés des différentes plateformes existantes dédiées au thème « jeu vidéo ».
Dans quelle mesure l’augmentation du nombre de jeux peut-elle devenir dangereuse si elle est isolée ?
Les jeux en ligne ne doivent pas être diabolisés, des initiatives telles que (qui promeut les jeux pour la socialisation et la réduction du stress) ont montré des résultats positifs.
Plusieurs recherches ont montré que les jeux en ligne ne sont pas nécessairement problématiques et qu’ils peuvent jouer un rôle important dans la production d’adaptation et la réduction du sentiment de solitude.
Enfin, il convient également de dire que, comme en témoignent certains chercheurs, les jeux en ligne sont moins dangereux que d’autres types de comportements pour gérer les émotions négatives et le stress.
Indépendamment de cela, il est également important de réfléchir au fait qu’une augmentation de la participation aux jeux en ligne/hors ligne peut également avoir des implications non bénéfiques et mettre quelqu’un en danger de développer un comportement de jeu problématique ou une véritable addiction comportementale.
Quand il est possible de tomber dans la dépendance aux jeux vidéo
La période prolongée d’isolement à laquelle nous avons tous été soumis, la transformation d’un éventail considérable d’activités en mode « en ligne », le manque de contacts sociaux « en direct », la peur/l’anxiété ou l’incertitude liée à l’avenir et aux retombées en termes sociaux et économiques de la pandémie, etc…, peuvent compromettre ou solidifier des modes de vie malsains ou inadaptés, donner lieu à des dépendances technologiques pathologiques ou à des formes de difficultés de réajustement lorsque la crise est atténuée/évitée.
Ce qu’il faut faire
Nous pouvons penser à une « désintoxication » en commençant à prendre de la distance/se déconnecter de divers appareils et consoles. Il est recommandé de commencer par des moments courts et d’augmenter lentement l’intervalle de temps. L’utilisation des appareils technologiques peut être remplacée par des activités alternatives telles que la lecture, les jeux de société, la découverte de nouveaux hobbies, mais aussi par des moments de « vide » salutaire !
Évaluer la présence éventuelle des critères diagnostiques de l’addiction aux jeux vidéo n’est pas forcément aisé dans le contexte général des habitudes de vie que nous impose la pandémie (effet sur le sommeil, utilisation des jeux pour réguler l’humeur, altération du fonctionnement professionnel ou social…). En cas de doute, référez-vous à l’évaluation d’un clinicien spécialisé en toxicomanie.
Accordez une attention particulière au fait que l’isolement prolongé, la transformation de la plupart des activités en format numérique et la réduction des diverses formes de socialisation pourraient avoir l’effet de facteurs » déclencheurs » sur des images qui, avant la pandémie, pouvaient être considérées comme problématiques mais non pathologiques, donnant plutôt lieu à des formes de véritable dépendance.